L’Ensemble Kérylos est l’auteur d’un enregistrement en deux volumes de la totalité des œuvres de l’Antiquité grecque et romaine connues actuellement, dans une reconstitution à la fois belle et rigoureuse.
Ces deux volumes sont disponibles sur les principales plateformes de diffusion en ligne.
Le premier volume, intitulé D’Euripide aux premiers chrétiens, propose une interprétation repensée des œuvres qui figuraient sur le CD de 1996, et une œuvre inédite y rejoint les autres pièces de Mésomède de Crète : il s’agit de son Péan à Apollon.
Le second volume regroupe Les inédits, œuvres jamais enregistrées auparavant. Figurent au programme des extraits de pièces des plus grands poètes-compositeurs grecs, Aristophane, Sophocle, Carcinos le Jeune, mais aussi des hymnes et des incantations magiques anonymes, instrumentales aussi bien que vocales.
Direction de l'Ensemble Kérylos : Annie Bélis. Directeur d’enregistrement : Sylvain Leclerc. Enregistrement réalisé du 18 au 22 octobre 2014 aux Studios de la Seine à Paris. Ingénieur du son : Sylvain Mercier ; assistant : David Galstanian. Mastering : Bruno Gruel. Jaquettes : photographies de la cithare grecque, de la cithare romaine et de la lyre heptacorde de l’Ensemble Kérylos par Patrick Gaillardin.
L’Ensemble Kérylos brille d’un certain talent orphique pour redonner vie à ces mélopées. Ici, les soli, chantés ou déclamés, le chœur, les jeux instrumentaux nuancés proposent une relecture qui tend vers une certaine universalité. Une gravure unique et inouïe, qui nous plonge dans les mythes de nos racines les plus fascinantes.
Afin de reconstruire à l’identique les instruments de musique antiques, il a été nécessaire d’étudier avec précision aussi bien les sources écrites et figurées que les vestiges archéologiques, et de maîtriser la terminologie, transmise par les textes.
L’apport des représentations figurées est considérable : ce sont plusieurs centaines de scènes musicales que les anciens ont représentées sur la céramique (voir Beazley Archive). Mais celles-ci sont toujours d’un maniement délicat, car il s’agit toujours de figurations, plus ou moins fidèles à la réalité, plus ou moins réussies, selon le talent de l’artiste, et toujours soumises aux contraintes des supports et aux conventions picturales du moment ou de l’atelier. Ainsi, les meilleurs peintres, qui poussent parfois très loin le sens du détail, s’abstiennent pourtant de dessiner certaines caractéristiques importantes des instruments de musique.
Pour les instruments à cordes, les textes nous renseignent correctement sur leur fabrication, et en particulier sur les bois à utiliser, même si aucun témoignage n’est assimilable à une « recette ».
Pour les instruments à vent, les auteurs antiques ne nous ont pas facilité le travail. S’ils dissertent, très savamment parfois, de leurs origines géographiques, de leurs appellations grecques ou indigènes, de leurs usages ou mesurages, rien de tout cela ne nous met vraiment en mesure de procéder à une reconstitution, sinon le fait de savoir qu’auloi grecs et tibiae romaines étaient faits à partir de divers matériaux : os d’âne, réputés pour leur sonorité puissante, jambes de cerf, utilisées pour la première fois par les prestigieux luthiers thébains, ivoire, pour les plus riches, micocoulier, en faveur auprès des facteurs d’instruments à Rome, bronze, argent…
Mais il reste des vestiges d’instruments antiques, qui font percevoir toute l’ingéniosité et de savoir-faire des facteurs d’instruments à vent et à cordes. De leurs ateliers sont sortis des instruments dont la facture atteint une impressionnante précision, et dont la complexité aurait laissé rêveurs les musiciens du Moyen-Âge, voire de la Renaissance, surtout en ce qui concerne les vents. Ainsi voit-on des demi-trous percés sur l’extrémité de deux sections destinées à s’emboîter.
Partant de modèles-types importés de Grèce, les facteurs romains ont rapidement innover, pour augmenter la puissance et la virtuosité des instruments. Leurs cithares trouvent peu à peu leurs formes propres, pour aboutir, dès l’époque de Néron, à ces instruments imposants, si lourds que le musicien doit passer un baudrier au-dessus de son épaule afin de pouvoir, debout, porter l’instrument. C’est aussi, probablement, aux Romains que l’on doit l’invention, pour la cithare, d’un nouveau type de chevilles d’accord : non plus, comme en Grèce, des pièces de cuir de bœuf ou de bois autour desquelles on lace les cordes, mais des clés en métal, fichées dans la traverse.
Autant donc la théorie musicale s’essouffle dans le monde romain, autant la lutherie et, par suite, la pratique instrumentale, qui reste néanmoins majoritairement l’apanage de musiciens grecs – sources littéraires et inscriptions en témoignent –, sont vivaces dans les premiers siècles de notre ère. Les femmes, jadis exclues des compétitions musicales et des théâtres, montent alors sur la scène.
La vie musicale, qui dans le monde grec était jadis si respectueuse des traditions, si conservatrice, éclate désormais sous toutes ses formes : au théâtre, à l’amphithéâtre, au cirque, chez les riches particuliers, dans les palais. Les formations orchestrales, au grand regret de Sénèque, atteignent des effectifs délirants, où se mêlent joueurs de tibia, d’instruments à cordes, de percussion, trompettes droites et courbes, joueurs de scabellum, et même d’orgue hydraulique, qui finissent par remplir de leur vacarme musical les immenses amphithéâtres de Rome, de Naples ou de Pompéi.
Pour reconstruire des instruments grecs et romains à l’identique de ce qu’ils étaient, Annie Bélis s’est adressée dès 1987 au luthier vosgien Jean-Claude Condi, qui a alors réalisé des lyres grecques, heptacorde et octacordes puis, en 1991/1992, deux cithares de concert et deux percussions (un grand tympanon, et une kroupeza, curieux instrument formé de deux cymbales et actionné par le pied). Il a également fabriqué un aulos traversier en ébène à bagues d’argent, d’après un instrument découvert dans une tombe de la nécropole d’Halicarnasse, datable du IIIe s. avant notre ère, et d’après des têtes de traversières mises au jour à Corinthe et à Délos, datable du I er siècle.
De 1995 au début des années 2000, le luthier Carlos Gonzalez a travaillé avec Annie Bélis sur les instruments à cordes d’époque romaine : il a ainsi réalisé un luth romain, d’après un instrument des IIe-IIIe s. ap. J.-C., découvert dans la sépulture d’une prêtresse du culte d’Antinoos, et une réplique de la grande cithare romaine à 14 cordes de l’époque de l’empereur Hadrien, non pas d’après des vestiges (il n’en existe pas), mais d’après des statues monumentales en marbre d’Apollon citharède conservées dans différents musées (Rome, Tripoli, Gortyne).
Lorsque les informations font défaut, des solutions techniques sont à trouver, dans l’esprit et avec les moyens dont disposaient les luthiers grecs et romains. C’est tout à l’honneur de Jean-Claude Condi et de Carlos Gonzalez d’avoir su retrouver et comprendre, lorsque les sources antiques étaient muettes. Jean-Claude Condi s’est même efforcé de ne recourir à aucun outillage moderne. En bonne méthode, il a fabriqué lui-même ses propres outils et s’en est servi comme aurait pu le faire un λυροποιός grec ou romain.
Ainsi, grâce à leur ingéniosité et à leur talent, ces deux luthiers, nourris par des travaux archéologiques rigoureux et précis, ont pu restituer le timbre et les sonorités d’instruments oubliés, restés silencieux durant 20 à 25 siècles.
Exclusivement composé de partitions venues de l’Antiquité grecque et romaine, le répertoire de l’Ensemble Kérylos comporte aujourd'hui 38 partitions, vocales et instrumentales, d’une surprenante diversité, composées par des musiciens tout aussi divers, sur une période de huit siècles.
Écrites il y a vingt à vingt-cinq siècles, ces partitions nous ont été transmises par des papyrus, par des inscriptions ou encore par des manuscrits médiévaux et byzantins. On en compte aujourd’hui plus d'une centaine, parfois très délabrées, mais quelques-unes remarquablement conservées. Les plus étendues et les plus prestigieuses sont les deux Hymnes à Apollon pour chœur d’hommes et instruments, gravés au IIe s. av. J.-C. dans le marbre du Trésor des Athéniens à Delphes.
Quelle que soit leur date, toutes ces partitions utilisent les deux mêmes systèmes de notation musicale, l’un réservé aux pièces vocales, l’autre aux morceaux instrumentaux. Leurs signes dérivent des lettres de l’alphabet grec ionien, reprises telles quelles ou altérées, ou déformées. Grâce aux 45 tables que compte le traité du musicographe Alypius, actif vers 360 de notre ère, nous connaissons depuis le XVIe siècle, dans tous leurs détails, ces systèmes de notation, aussi complexes que précis, et nous sommes aujourd’hui en mesure de transcrire sans aucun risque d’erreur chacune des partitions grecques sauvées du naufrage des siècles. Les transcriptions ont été réalisées par Annie Bélis à partir des documents originaux.
Recopiées sur de coûteux papyrus ou inscrites dans le marbre, ces œuvres restituées dans leur authenticité par l’Ensemble Kérylos appartenaient toutes au plus grand et au plus noble répertoire. Ou bien il s’agit de pièces religieuses solennelles, ou bien de « morceaux de concert » écrits pour les récitals donnés par les virtuoses, ou bien d’extraits de compositions de grande ampleur (tragédies, dithyrambes) le plus en faveur auprès du public : c’est le cas des deux chœurs d’Euripide, écrits à la fin du Ve s. avant notre ère, que les Grecs et les Romains aimaient particulièrement, et du spectaculaire final de l’Ajax furieux, un dithyrambe composé vers 360 av. J.-C. par Timothée de Milet, le Stravinski des Grecs. L’une des pièces les plus remarquables est un extrait de Médée de Carcinos le Jeune, transmis par un papyrus du Musée du Louvre découvert et identifié en novembre 2003.
À côté des partitions les plus poignantes, les pièces instrumentales sont, elles, pleines d’allant, et laissent libre cours à la virtuosité de l’interprète.
Les quatre œuvres pour voix et pour cithare de Mésomède de Crète, compositeur attitré de l’empereur Hadrien (117-138 ap. J.-C.) montrent deux aspects opposés de la musique antique : d’un côté l’équilibre et la juste mesure d’une inspiration intimiste, de l’autre, la frénésie et l’excès d’un effrayant Hymne à Némésis, l’implacable déesse de la Vengeance.
La pièce la plus « tardive » est une Hymne à la Trinité anonyme, datable du IIIe/IVe siècle, toujours en notation grecque, mais qui préfigure déjà la musique d’Église.
Jusqu’au dernier quart du XIXème siècle, on ne connaissait qu’un ensemble de quatre œuvres, dont deux très courtes qui ne sont sans doute que des préludes à des hymnes plus étendus, l’un au Soleil, l’autre à Némésis. Transmises par des manuscrits du XIIIème au XVIème siècle, leur authenticité pouvait être mise en doute et l’on savait, quoi qu’il en soit, qu’elles n’étaient attribuables au mieux qu’à un compositeur mineur : Mésomède de Crète, ami et musicien officiel de l’empereur Hadrien, dont les activités se poursuivirent, malgré sa paresse notoire, sous le règne d’Antonin le Pieux. En 213, Caracalla lui lit élever un somptueux cénotaphe, en hommage à son œuvre de citharède et de compositeur.
C’était un bien mince patrimoine qui avait ainsi survécu d’une musique pratiquée avec ferveur et assiduité pendant près de dix siècles. Profondément déçus de ce naufrage presque complet, certains érudits savants mais indélicats, eurent l’idée de propager de fausses partitions antiques de leur invention, dont la plus réussie et la plus spectaculaire (longtemps tenue pour authentique, jusqu’à ce que l’on comprenne que le prétendu manuscrit de Messine resterait à jamais introuvable) est la première Ode Pythique de Pindare, controuvée par un Jésuite, honorable correspondant de Leibniz, le Père Athanase Kircher, qui le publia en 1650. Tant qu’à produire des faux, autant viser haut, puisque des plus grands compositeurs grecs, ceux-là dont les Anciens révéraient le génie musical – Eschyle, Euripide, Timothée de Milet, Aristophane – pas une seule note n’avait survécu. Mais le dernier quart du siècle devait se montrer riche en trouvailles déterminantes.
Lors des concerts donnés par l'Ensemble Kérylos, les œuvres interprétées sont précédées d'une présentation. Les vidéos qui suivent proviennent de la captation du concert donné au Grand Auditorium du Louvre en décembre 2011.
L'Ensemble Kérylos a pour vocation première de se produire sur scène, et de faire partager au plus grand nombre les restitutions de la musique grecque antique. Dès ses débuts en 1991, l'Ensemble a connu un grand succès qui ne s'est pas démenti au cours des années. Invité aux quatre coins de la France, il a également donné de nombreux concerts à l'étranger.
L'Ensemble Kérylos se produit généralement lors de manifestations culturelles ou spectacles thématiques.
Quelques grands événements ont marqué l'histoire de l'Ensemble, comme à Delphes en 1992, lors du centenaire de la Grande Fouille, ou dans des hauts lieux du monde culturel ou scientifique, comme l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, le Grand Amphithéatre de la Sorbonne ou encore l'Auditorium du musée du Louvre, qui témoignent du prestige et de la renommée acquis.
Espace culturel Raymond Commun, Brasles, 12 novembre 2016 (Présentation).
Théâtre antique d'Orange, 10 mai 2015 (en accompagnement de la représentation de l'Antigone de Sophocle par la Compagnie Proskenion).
Musée départemental d'art ancien et contemporain d'Épinal, 11 octobre 2014, (« Vivre à la romaine », pdf).
22e Festival de Nauplie (Grèce), 30 juin 2013 (Conférence et concert instrumental).
Musée Saint-Raymond de Toulouse, 8 juin 2013 (Une odyssée musicale).
Auditorium du musée du Louvre, 8 décembre 2011, Les musiques qu'aimait Alexandre le Grand.
Couvent Dominicain de l'Annonciation, Paris, 19 avril 2008, « Musiques de l'Antiquité Grecque et Romaine ».
Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, 12 mai 2005, « La Cithare romaine ».
Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 15 octobre 2004, Présentation du papyrus musical du Louvre portant un extrait de Médée de Carcinos le Jeune.
Centre Culturel Égyptien, Paris, 22 septembre 2004.
Université de São Paulo (Brésil), 30 août 2004.
Ouro Preto (Brésil), 28 août 2004, Congrès International de la FIEC.
Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, 16 juin 2004, Commémoration du 110ème anniversaire de la Renaissance des Jeux Olympiques.
Salons du Rectorat de Paris, 17 octobre 2001, sous le haut patronage de Monsieur Jack Lang, Ministre de l’Éducation Nationale.
Mairie du Ve arrondissement de Paris, 7 octobre-21 decembre 2001, 12 concerts dans le cadre de l’exposition « Moi, Zénobie, Reine de Palmyre ».
Cité de la musique de Paris, 9 février 2001.
Église Sainte-Catherine de Cracovie (Pologne), 14 octobre 2000, dans le cadre des manifestations « Krakow 2000, capitale culturelle de l’Europe ».
Festival de musique ancienne, Gijon (Espagne), 17-18 juillet 2000.
Musée archéologique de Mariemont (Belgique), 3 mai 2000, « Musiques du temps d’Hadrien »
Église Sainte-Aurélie de Strasbourg, 2 mars 2000.
Mairie du Ve arrondissement de Paris, 5 et 12 décembre 1999, (exposition « Hadrien, trésors d’une villa impériale » : Musiques du temps d’Hadrien ; 4 concerts).
Église Saint-Thomas d’Aquin, Paris, 21 juin 1988.
Maison de l’Orient Méditerranéen de Lyon, 27 mars 1998, audition commentée de l’Oreste et de l’Iphigénie à Aulis d’Euripide
Conservatoire Frédéric Chopin, Paris, 14 mars 1998.
Auditorium du Lycée Louis-le-Grand, 5 février 1998
Musées d’Art et d’Histoire de Genève, 16 et 17 novembre 1996, concert enregistré par la Radio-Suisse Romande (diffusé le 22 décembre)
Thermes antiques de Bliesbruck, 15 et 16 juin 1996
Musées de la Cour d’Or de Metz, 14 mai 1996
Palais de la Musique, Athènes, septembre 1995
Aula de l’Université de Neuchâtel (Suisse), 26 février 1996.
Fondation Singer-Polignac, Paris, 9 janvier 1993, organisé par l’Institut de France.
Institut Français, Athènes, 21 septembre 1992, retransmis par la télévision grecque ERT 1
Théâtre antique de Delphes, 19 septembre 1992
La presse, française et étrangère, se fait régulièrement l’écho des activités scientifiques et artistiques de l’Ensemble Kérylos : présentations et critiques de concerts, comptes-rendus des « créations » de partitions antiques nouvellement transcrites, interviews. Plusieurs des concerts donnés par l’Ensemble ont été retransmis en France ou à l’étranger, en extraits ou intégralement, à la radio et à la télévision. Un film a été tourné par la télévision allemande ARD sur le travail des solistes et du chœur d’hommes en répétition. Enfin, les enregistrements de l’Ensemble Kérylos sont régulièrement utilisés pour l’illustration musicale d’émissions télévisées, de films (Les champions d’Olympie), de CD-Rom consacrés à l’Antiquité, de parcours dans des musées (Musée des instruments de musique de Bruxelles, Abbaye aux Dames de Saintes, Villa Kérylos de Beaulieu-sur- Mer, etc.)
Extraits musicaux et interview pour deux épisodes de Secrets d'Histoire. Le premier, « Cléopâtre ou la beauté fatale », a été diffusé en juillet 2016 (retrouvez l'intervention ici). Le second est à paraître en 2016.
Diffusion par la BBC, émission Late Junction, janvier 2015.
Interview dans le magazine Avopolis (grec), 26 juin 2013.
Article de Thomas Schlesser dans Beaux-Arts magazine (no330, décembre 2011) et Rue89.
Reportage de France 2 consacré à l'Ensemble Kérylos, diffusé le 19 décembre 2011 au journal de 20h (voir sur culturebox).
Davide Bastianelli, trompette
Mireille Bélis, lyre, cithare, kroupeza
Jérôme Corréas, baryton-basse
Fabienne Ringenbach, lyre
Jean-Claude Condi, cithare
Antoine Dubois, cithare
Carlos Gonzalez, cithare
Emmanuel Leclercq, basse
Benoît Riou, baryton-basse
Brigitte Robustelli, soprano
Mabel Ruiz, luth
Marie-Hélène Thuillier, lyre, cithare et soprano
Robert Thuillier, aulos traversier
Sylvie Tournon, aulos traversier
Guurtje Van Kooten, lyre
Céline Verwaerde, lyre
Chœur d'hommes et de femmes de l'A.L.A.M. (Metz)